COGITO ERGO SUM
Je doute, donc je pense et donc je suis
Dubito, ergo cogito ergo sum
(i testi in lingua originale o di prima stampa: Università di Caen)
avendo notato che non c’è niente altro in questo io penso, dunque sono, che mi assicuri di dire la verità, se non il fatto di vedere molto chiaramente che, per pensare, bisogna essere (esistere in altre traduz), giudicai che potevo prendere come regola generale che le cose che concepiamo molto chiaramente e molto distintamente sono tutte vere; e che c’è solo qualche difficoltà a vedere bene quali sono quelle che concepiamo distintamente.(Discorso sul metodo, 1629, Lit70 – La 313 – LL38)
Cosicché, dopo aver vagliato in maniera accuratissima tutti gli aspetti del problema, alla fine bisogna ritenere valido questo: la proposizione “Io sono, io esisto“, ogni qual volta viene da me espressa o anche solo concepita con la mente, necessariamente è vera. (Meditazioni metafisiche, 1647- LL7)
De sorte qu’après y avoir bjen pensé, et avoir soigneusement examiné toutes choses : Enfin il faut conclure, et tenir pour constant que cette proposition : je suis, j’existe, est necessairement vraye, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçoy en mon Esprit. (Les Meditations metaphysiques, 1647)
Pensare? Ho trovato: è il pensiero; questa sola facoltà non può essere staccata da me. “Io sono, io esisto”; è certo. Ma per quanto tempo? Evidentemente per tutto il tempo che penso; infatti potrebbe anche accadere che, se cessassi da ogni pensjero, cessassi di essere tutto quanto. Fin qui non ammetto se non ciò che è necessariamente vero; e dunque sono esattamente soltanto una cosa che pensa, cioè una mente, un animo, un intelletto o piuttosto una ragione, parole che prima erano, per me, prive di significato. Ma dunque sono una cosa, e che esiste realmente. Ma quale cosa? L’ho detto: una cosa che pensa. (Meditazioni metafisiche, II, LL8)
je trouve icy que la pensée est un attribut qui m’appartient. Elle seule ne peut estre détachée de moy, je suis, j’existe, cela est certain; Mais combien de temps? à savoir autant de temps que je pense ; car peut-etre se pouroit-il faire si je cessois de penser, que je cesserois en mesme temps d’estre, ou d’exister: je n’admets maintenant rjen qui ne soit necessairement vray: je ne suis donc precisement parlant qu’une chose qui pense, c’est à dire un Esprit, un Entendement, ou une raison, qui sont des termes dont la signification m’estoit auparavant inconnue. Or je suis une chose vraye, et vrayment existante; mais quelle chose? je l’ay dit, une chose qui pense. (Les Meditations metaphysiques, II,1647)
8. Ma che cosa sono dunque? Una cosa che pensa. E che cos’è essa? Certo una cosa che dubita, comprende, afferma, nega, vuole, non vuole, immagina anche e percepisce. (Meditazioni metafisiche, LL9)
Mais qu’est-ce donc que je suis? une chose qui pense: qu’est-ce qu’une chose qui pense? c’est à dire une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent. Certes ce n’est pas peu si toutes ces choses apartiennent à ma nature. Mais pourquoi n’y apartiendroient-elles pas? (Les Meditations metaphysiques, 1647)
quello che pensavo di vedere con gli occhi in realtà lo comprendo con la sola facoltà di giudizio, che è nella mente. (Meditazioni metafisiche, LL11)
Pendant que nous rejettons en cette sorte tout ce dont nous pouvons douter, et que nous feignons mesme qu’il est faux ; nous supposons facilement qu’il n’y a point de Dieu, ny de ciel, ni de terre, et que nous n’auons point de corps ; mais nous ne sçaurions supposer de mesme que nous ne sommes point pendant que nous doutons de la verité de toutes ces choses ; car nous avons tant de repugnance à conceuoir que ce qui pense n’est pas véritablement au mesme temps qu’il pense, que nonobstant toutes les plus extrauagantes suppositions, nous ne sçaurions nous empescher de croire que cette conclusion, Ie pense, donc je suis, ne soit vraye, et par consequent la premiere et la plus certaine, qui se presente à celuy qui conduit ses pensées par ordre.(Principi di filosofia, traduzione dell’abate Claude Picot, 1647)
DUBITO, PENSO
Je fermeray maintenant les yeux, je boucheray mes oreilles, je détourneray tous mes sens, J’effaceray mesme de ma pensée toutes les images des choses corporelles, ou du moins, parce qu’à peine cela se peut-il faire, je les reputeray comme vaines et comme fausses, et ainsi m’entretenant seulement moy-mesme, et considerant mon interieur, ie tascheray de me rendre peu à peu plus connu, et plus familier à moy-mesme. Je suis une chose qui pense, c’est à dire qui doute, qui affirme, qui nie, qui connoist peu de choses, qui en ignore beaucoup, qui ayme, qui haït, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent. (Meditazioni metafisiche, III, 1647)
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Car toutes les façons de penser que nous remarquons en nous peuvent etre rapportées à deux generales; dont l’une consiste à appercevoir par l’entendement, et l’autre à se determiner par la volonté. Ainsi sentir, imaginer, et mesme concevoir des choses purement intelligibles, ne sont que des façons differentes d’appercevoir : mais desirer, avoir de l’adversion, assurer, nier, douter, sont des façons differentes de vouloir. (Principi di filosofia)
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